Allons voir les festivals japonais !

Des festivals japonais hauts en couleur : d’une saison à l’autre, des prières pour protéger l’existence

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Haga Hinata [Profil]

Au Japon, des festivals, il y en a tout au long de l’année. Quel que soit le type ou la forme qu’il prend, il est toujours une occasion de rendre hommage aux kyrielles d’esprits et divinités de la culture nippone. Autrefois, les fidèles imploraient aux divinités d’abondantes récoltes et la protection contre les maladies et les catastrophes naturelles. Un photographe japonais propose de se familiariser avec ces rituels.

Remercier les dieux pour les récoltes abondantes

Traditionnellement, pendant la saison des récoltes d’automne, les habitants offrent les premiers épis de riz en guise de remerciement et prient pour une récolte tout aussi généreuse l’année suivante. Le Niiname-sai est un rituel si ancien qu’il est mentionné dans le Nihon shoki, chronique historique du Japon datant de 720.

Les mikoshi et les chars transportant les kami défilent tout autour des rizières avant et pendant la récolte, afin de montrer les nouveaux épis verts et les vieux épis de riz séchés par le soleil brûlant. Lors du Kawagoe matsuri, dans la préfecture de Saitama, 29 chars magnifiquement décorés défilent dans les rues de Kawagoe. Chargée d’histoire, cette ville est connue sous le nom de « Petite Edo ». L’été est vraiment la saison la plus animée de l’année au Japon pour les festivals.

Kawagoe matsuri, le festival annuel du sanctuaire Hikawa. Chaque quartier a ses propres chars avec des images de kami et des personnes à bord qui dansent et jouent de la musique. Il a lieu à Kawagoe, dans la préfecture de Saitama, le troisième samedi et le troisième dimanche d'octobre.
Kawagoe matsuri, le festival annuel du sanctuaire Hikawa. Chaque quartier a ses propres chars avec des images de kami et des personnes à bord qui dansent et jouent de la musique. Il a lieu à Kawagoe, dans la préfecture de Saitama, le troisième samedi et le troisième dimanche d’octobre.

Raviver l’esprit en hiver

En hiver, comme pour faire leurs adieux aux divinités qui regagnent leurs montagnes, les habitants du villages exécutent des représentations de yokagura. Selon d’anciennes croyances, l’âme humaine serait la plus faible au moment du solstice d’hiver, lorsque les journées sont les plus courtes. Le moment est donc parfait pour raviver l’esprit.

Lors du Tôyama no Shimotsuki matsuri, qui a lieu dans la ville d’Iida, dans la préfecture de Nagano, ou du Hana matsuri dans la région d’Okumikawa, au nord de la préfecture d’Aichi, les participants jouent une pièce appelée Yudatekagura, au cours de laquelle les visiteurs sont aspergés d’eau bouillie dans une marmite, symbole du souffle des kami. L’esprit s’en trouverait renforcé, ce qui serait de bon augure pour l’année à venir.

Pour le Hana-matsuri d'Okumikawa, c’est un petit peu différent puisqu’il s’agit d’une danse nocturne qui se transmet au fil des ans, dans la commune de Kitashitara, dans la préfecture d'Aichi. Les visiteurs peuvent admirer l’une de ces représentations de novembre à janvier.
Pour le Hana-matsuri d’Okumikawa, c’est un petit peu différent puisqu’il s’agit d’une danse nocturne qui se transmet au fil des ans, dans la commune de Kitashitara, dans la préfecture d’Aichi. Les visiteurs peuvent admirer l’une de ces représentations de novembre à janvier.

Note : les dates indiquées pour les festivals correspondent aux jours où ils ont habituellement lieu.

(Photo de titre : le festival Sannô matsuri au sanctuaire Hie, également connu sous le nom de Festival de printemps de Takayama, dans la ville du même nom, dans la préfecture de Gifu, les 14 et 15 avril. Lors de cet événement les participants portent 12 chars laqués à trois niveaux, dont 3 sont réservés pour la représentation de marionnettes karakuri. Photos © Haga Library, sauf mentions contraires)

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Haga HinataArticles de l'auteur

Photographe des festivals au Japon et dans le monde. Né en 1956, il dirige la Bibliothèque Haga, où sont archivés des photographies et autres matériaux liés aux festivals et aux arts populaires du spectacle. Membre de la Société des photographes professionnels du Japon, de l’Association japonaise des écrivains du voyage et de l’Association japonaise des arts populaires du spectacle.

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