Le sanctuaire Takayama Inari et ses innombrables portiques en forme de dragon vermillon
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Un dragon vermillon
À Tsugaru, dans la préfecture d’Aomori (nord-est du pays), les portiques torii vermillon qui se succèdent tels une rangée de dominos à l’orée d’une forêt luxuriante, avec en toile de fond le jardin japonais soigné du sanctuaire Takayama Inari, sont un spectacle à ne pas manquer. Vues de loin, ces innombrables portiques qui sillonnent le jardin semblent donner forme à un dragon au repos...
Le sanctuaire Takayama Inari aurait été fondé par le puissant clan Andô qui a régné sur la région de Tsugaru pendant les périodes Kamakura (1185–1333) et Muromachi (1333–1568). L’édifice a longtemps été vénéré par les résidents locaux, qui y venaient prier pour des récoltes abondantes, la sécurité en mer et le succès dans les affaires. Cependant, la gare la plus proche, celle de JR Goshowara, se trouvant à 30 minutes en voiture, seuls les touristes les plus curieux venaient s’aventurer.
Néanmoins à partir de 2016, avec la mise en service de la ligne de train Hokkaidô Shinkansen, qui reliait désormais Aomori et Hakodate, le sanctuaire Takayama Inari est alors apparu sur de nombreuses affiches de la préfecture d’Aomori, piquant la curiosité de nombreux visiteurs intrigués par les successions de portiques torii rouge vermillon. Des photos partagées par les touristes sur les réseaux sociaux en ont attiré d’autres, faisant passer le sanctuaire d’un édifice reculé et peu fréquenté à une véritable attraction touristique à ne pas manquer.
Les célèbres portiques du sanctuaire ont en fait été rajoutées il y a peu. Il y a près de 40 ans, les portiques torii étaient dressés par les agriculteurs locaux en guise d’offrandes. Cette pratique se répandit assez rapidement, de sorte que, les torii furent si nombreux, qu’il devint impossible de les ériger en ligne droite. Par ailleurs, un étang devant être creusé dans le jardin du sanctuaire, il fallut retirer les portiques.
Comme Takamatsu Inari possède un petit sanctuaire dédié à une divinité dragon, les torii y furent redisposés pour former une ligne courbe, rappelant justement celle de cette créature.
Les statues de renard de pierre
S’il y a actuellement 202 portiques, les structures de bois pâtissent lourdement des rudes hivers de Tsugaru et de l’air marin sur la côte de la mer du Japon. Les travaux de réparations devraient être terminés pour l’automne 2022, portant le nombre de torii à 230.
La rangée de portiques se termine en hauteur sur un point d’observation, depuis lequel les visiteurs peuvent contempler les autres torii mais également d’autres parties du sanctuaire. Ils peuvent alors se recueillir depuis le sanctuaire Shinmei, et s’incliner devant les renards de pierre, animaux considérés comme les messagers d’Inari, la divinité du riz et de la fertilité.
La zone entourant le haiden, pavillon de prière pour les fidèles, à la fin du parcours des portiques, abrite de nombreux sanctuaires secondaires entre autres édifices. C’est par exemple dans le sanctuaire Sannô qu’est érigé un portique à l’aspect plutôt atypique pour ce genre de structure. Les fidèles peuvent également se recueillir au sanctuaire Myôbu et prier pour un heureux mariage et une vie prospère.
(Reportage, texte et photos de Nippon.com)