Lieux sacrés du Japon

Le sanctuaire Tôshôgû : un patrimoine mondial dédié au shogun Tokugawa Ieyasu

Tourisme

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le sanctuaire Tôshôgû est dédié au fondateur du shogunat d’Edo, Tokugawa Ieyasu. Réputé pour ses édifices majestueux, qui arborent de nombreuses sculptures variées, le site rencontre également un grand succès auprès des personnes en quête de spiritualité.

Singes, chats et éléphants

Si le site du Tôshôgû abrite plus de 5 000 sculptures, deux en particulier attirent l’œil.

La première est le trio de singes qui se dresse dans l’écurie sacrée : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal ». Ils protègeraient les chevaux. La sculpture de Mizaru, Kikazaru et Iwazaru figurent en fait une satire de l’existence humaine, plaçant la prudence au rang de maître-mot d’une vie sûre et heureuse.

L’écurie sacrée et la sculpture des trois singes attirent de nombreux visiteurs.
L’écurie sacrée et la sculpture des trois singes attirent de nombreux visiteurs.

La célèbre sculpture des singes Mizaru, Kikazaru, et Iwazaru
La célèbre sculpture des singes Mizaru, Kikazaru, et Iwazaru

La deuxième attraction du site est la sculpture d’un chat endormi, qui serait l’œuvre de Hidari Jingorô, dans le couloir menant à la porte Sakashita. De l’autre côté de cette sculpture se trouve celle d’un moineau. Selon la légende, l’oiseau serait en sécurité tant que le félin reste endormi. Il s’agit en fait d’une allégorie de la paix dans le pays. Mais en regardant de plus près, on remarque que le chat ne dort pas à poings fermés et que ses pattes sont fermement posées sur le socle. Il reste en fait sur ses gardes.

Vu de face, le chat semble dormir. Vu de côté, il semble à l’affût d’une proie.
Vu de face, le chat semble dormir. Vu de côté, il semble à l’affût d’une proie.

Des sculptures d’éléphants imaginaires attirent également les regards. Le sculpteur n’aurait jamais vu l’un de ces pachydermes en vrai, d’où le terme « imaginaires ».
Des sculptures d’éléphants imaginaires attirent également les regards. Le sculpteur n’aurait jamais vu l’un de ces pachydermes en vrai, d’où le terme « imaginaires ».

Nikkô était connu comme un lieu sacré bien avant la construction du sanctuaire Tôshôgû, une réputation qui suscitera plus tard l’intérêt de visiteurs en quête de spiritualité.

Le portique Karadô, devant l’escalier de pierre qui mène à la porte Yômei, aurait des réverbérations spirituelles particulièrement puissantes. Situé dans l’axe de l’Étoile polaire, il est également connu sous le nom de porte Hokushi, « porte de l’Étoile polaire ». Si on regarde en direction du nord, on constate que la porte de style karamon, le pavillon principal et le pavillon cérémoniel sont parfaitement alignés avec la porte Yômei, conformément aux préceptes de Myôken, une divinité bouddhiste vénérée comme la déification de l’étoile polaire. Par ailleurs, le portique Karadô se trouve à l’extrémité sud, une position qui lui confère le statut de point de départ de la voie vers l’Étoile polaire. On dit que se tenir dans l’encadrement parfait du portique avec la porte Yômei est de bon augure et permettrait de gagner la faveur des dieux.

Les visiteurs en quête de spiritualité peuvent également se rendre sur la tombe d’Ieyasu dans l’okumiya. Le kanae, un immense cèdre dont les branches se dressent au-dessus du site, aurait le pouvoir d’exaucer les vœux, si bien que de longues queues se déploient souvent devant l’arbre majestueux. Cette énergie spirituelle, les visiteurs pourront également la ressentir sur le chemin qui mène au sanctuaire Futarasan.

La légende veut que celui qui se tiendra dans l’alignement parfait de la porte Yômei et du portique Karadô obtiendra la faveur des dieux.
La légende veut que celui qui se tiendra dans l’alignement parfait de la porte Yômei et du portique Karadô obtiendra la faveur des dieux.

Le portique Karadô vu de la porte Yômei
Le portique Karadô vu de la porte Yômei

L’immense cèdre à la gauche des chandeliers en forme de grue est connu sous le nom de kanae. Son âge est inconnu, mais il était là avant la construction du sanctuaire.
L’immense cèdre à la gauche des chandeliers en forme de grue est connu sous le nom de kanae. Son âge est inconnu, mais il était là avant la construction du sanctuaire.

Le chemin qui mène au sanctuaire Futarasan. L’édifice est visible en arrière-plan.
Le chemin qui mène au sanctuaire Futarasan. L’édifice est visible en arrière-plan.

Sanctuaire Tôshôgû

  • Adresse : 2301 Sannai, Nikkô-shi, Tochigi-ken
  • Heures d’ouverture : 1eravril – 31 octobre, 9 h - 17 h ; 1ernovembre – 31 mars, 9 h - 16 h  (dernière admission 30 minutes avant la fermeture)
  • Tarifs : 1 300 yens pour les adultes et les lycéens, 450 yens pour les élèves d’école primaire et de collège
  • Ouvert toute l’année
  • Accès : prendre le bus Tôbu à destination de Chûzenji Onsen / Yumoto Onsen depuis les gares JR Nikkô et Tôbu Nikkô. Descendre à l’arrêt Shinkyô. L’entrée se trouve à 8 minutes de marche. Possiblité de prendre également le bus Sekai Isan Meguri (bus du circuit du site du patrimoine mondial) jusqu’à l’arrêt Omotesandô. L’entrée se trouve à 2 minutes de marche.

(Reportage, texte et photos de Nippon.com)

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