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Le château d’Odawara : une escapade touristique et historique près de Tokyo
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Le donjon le plus haut du Japon de l’Est
Le château d’Odawara a été le fief du puissant clan des Hôjô à partir du milieu du XVe siècle. S’élevant à 27,2 mètres, son donjon principal est le plus haut de tout le Japon de l’Est, et grâce à d’énormes travaux de restauration complétés en 2016, l’edifice a retrouvé sa splendeur d’antan.
Sa réputation est notamment due au succès du siège du château par le chef de guerre Toyotomi Hideyoshi en 1590, qui a mené à la reddition du clan des Hôjô. Toutefois, l’aspect de l’architecture tient de la fin de l’époque d’Edo (1603-1868), quand le Japon était gouverné par le shogunat Tokugawa. Les tuiles du toit de l’enceinte principale (hommaru) ainsi que les portails du château, sont sertis du blason du clan des Tokugawa, trois feuilles de primerose (mitsuba aoi).
Le donjon principal (tenshukaku) est resplendissant après les dernières restaurations en 2016.
Les tuiles du toit de la grande porte d’entrée principale, le porte Tokiwagi, sont serties des armoiries du clan Tokugawa : trois feuilles de primerose.
L’ancien emplacement des entrepôts de riz du shogunat Tokugawa, sur le côté nord de l’enceinte principale.
Édifice imprenable et défenseur du Kantô
L’histoire du château d’Odawara remonte au milieu du XVe siècle, bien que la date exacte de sa construction reste inconnue. C’est Ise Sôzui (connu ultérieurement sous le nom de Hôjô Sôun) qui a bâti l’enceinte du château et la ville fortifiée attenante. Il faisait partie du puissant clan des Hôjô d’Odawara, dont l’influence s’étendait sur toute la région du Kantô (aujourd’hui Tokyo et ses préfectures environnantes).
L’édifice a été habité par cinq générations de Hôjô, et était réputé comme forteresse imprenable pour avoir déjà repoussé des assauts des grands chefs de guerre Uesugi Kenshin et Takeda Shingen. Quand Hideyoshi a menacé d’attaquer le château, celui-ci a été fortifié avec l’addition de douves et des murs de terre encerclant la ville entière. La ronde des fortifications atteignait neuf kilomètres et comprenait la quasi-totalité de la ville moderne d’Odawara.
Une exposition au sein du château décrit son histoire et ses occupants successifs.
Après le siège du château et la défaite du clan des Hôjô, c’est Tokugawa Ieyasu qui a repris le contrôle de la région du Kantô, inaugurant l’époque d’Edo. Ieyasu a légué l’édifice à Ôkubo Tadayo, son vassal en chef, dont le clan a tenu le château (à part pendant une courte période) jusqu’à la chute des Tokugawa. Bien que certaines parties de l’architecture ont été détruites et sa taille réduite, il assurait la surveillance de la barrière d’Odawara, un point de contrôle pour les voyageurs entre l’est et l’ouest du pays, et s’imposait comme la principale ligne de défense face aux menaces venant de l’ouest du Japon.
Avec la Restauration de Meiji de 1868, le nouveau gouvernement a donné l’ordre de détruire tous les châteaux. Celui d’Odawara a ainsi été démantelé deux ans plus tard, laissant en place seulement les remparts en pierre, qui eux-même ont été détruits par le Grand tremblement de terre du Kantô en 1923. Le donjon principal a été reconstruit en 1960, de même que d’autres parties de l’édifice par la suite.
De nos jours, la quasi-totalité de l’enceinte principale et la deuxième enceinte (ninomaru), ainsi qu’une partie des fortifications construites par les Hôjô ont été restaurées, et le site est désigné monument historique.
La porte Akagane a été restaurée en 1997. Le donjon principal peut s’apercevoir au fond.
Les remparts qui se sont écroulés lors du Grand tremblement de terre du Kantô gisent du côté sud de l’enceinte principale.
De porte en porte
La visite du château démarre à la porte Umadashi, après avoir traversé le pont Dobashi. Au nord se trouve le pont vermillon Manabi qui complète une belle vue des douves, remparts en pierre, et un tourelle d’angle.
La porte Umadashi est l’entrée principale, restaurée en 2009, qui se situe au delà du pont.
Les douves et une tourelle d’angle, vues de la porte Umadashi. L’entrée du château d’Odawara se fait par le pont Manabi, vu en arrière-plan.
Les portes Umadashi (g) et Kabuki (d), situées dans un espace carré (style masugata) afin de retarder les assaillants.
Au delà du pont Sumiyoshi se trouve la porte Akagane, qui mène à la deuxième enceinte. C’était dans cette partie du château qu’habitait le seigneur. Une fois l’édifice démantelé au XIXe siècle, une résidence a été construite dans cette deuxième enceinte, mais elle a été détruite lors du Grand tremblement de terre du Kantô de 1923.
La porte Akagane, au delà du pont Sumiyoshi, a aussi été construite au sein d’un espace de forme carrée.
La porte Akagane, qui signifie « cuivre », faisant référence aux raccords en cuivre qui y ont été placés.
Une maquette du mur de terre de la deuxième enceinte montre la technique utilisée pour la construction de la porte Akagane pendant l’époque d’Edo.