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L’auberge de jeunesse Toco, à Tokyo : un coup de foudre pour ses visiteurs

Tourisme

L’auberge de jeunesse Toco, à Tokyo. Avec son architecture en bois, sa véranda et son jardin, cette bâtisse centenaire rénovée rencontre beaucoup de succès auprès des jeunes. Sur place, son personnel chaleureux saura vous faire découvrir le côté authentique d’une maison japonaise tout en gardant un pied dans notre époque avec un design moderne.

Les apparences sont souvent trompeuses

Située à seulement deux minutes à pied de la station de métro Iriya (à un arrêt de la gare d’Ueno) dans l’arrondissement de Taitô, à Tokyo, l’auberge Toco a une allure modeste au premier coup d’œil. Seule une pancarte indique le lieu ; elle ne se remarque donc pas facilement. Rien ne saurait laisser penser que cette auberge est en fait un endroit très prisé. Détrompez-vous ; au contraire, il faut bien souvent réserver des mois à l’avance pour pouvoir espérer y passer la nuit.

Comme le dit le vieil adage, les apparences sont souvent trompeuses.

Franchissez la petite porte de l’auberge ; devant vous, une vaste salle avec un comptoir de style lounge. La partie avant de la structure, rénovée à partir d’une boutique de lunettes en activité il y a une quarantaine d’années, a fait peau neuve avec un escalier aux couleurs vives de l’arc-en-ciel, un élément central de cette chaleureuse et charmante auberge.

Le soir, l’entrée se transforme en bar, lorsque les langues commencent à se délier et que les visiteurs se mêlent les uns aux autres pour se raconter leurs anecdotes. C’est toute cette convivialité qui permet à Toco d’être un endroit cosmopolite, accueillant des visiteurs d’horizons très différents.

L'entrée principale de l'auberge. Le seul panneau de l’auberge arborant discrètement les quatre lettres de l’établissement « Toco » ne laisserait pas imaginer la beauté de l’architecture et du jardin de l’établissement.
L’entrée principale. Le seul panneau de l’auberge arborant discrètement les quatre lettres de l’établissement « Toco » ne laisserait pas imaginer la beauté de l’architecture et du jardin de l’établissement.

Lorsqu’ils franchissent la porte, les visiteurs sont accueillis par une vaste salle qui se transforme en bar de 19h à minuit. (© Backpackers ’Japan)
Lorsqu’ils franchissent la porte, les visiteurs sont accueillis par une vaste salle qui se transforme en bar de 19 heures à minuit. (© Backpackers’ Japan)

Derrière le bar se trouve une porte, ouvrant sur la salle centrale de style plutôt rétro aux murs en bois majestueux. À l’extérieur, un jardin japonais entretenu avec soin.

Difficile d’imaginer que derrière cette modeste entrée se cache tant d’élégance et de raffinement. La pièce principale du bâtiment a été construite il y a près d’un siècle, dans le style architectural des maisons japonaises de l’époque.

Si elle passe quasiment inaperçue, Toco aurait largement contribué au boom de la popularité des auberges de jeunesse ces dernières années. Les jours sans réservation sur le calendrier de l’auberge sont à marquer d’une pierre blanche, avec environ 80 % d’entre elles effectuées par des visiteurs étrangers. Toco participe à n’en pas douter au dynamisme du quartier.

Victime de son succès, Toco doit même refuser des réservations ! Le jour de notre reportage, un employé nous a expliqué qu’un couple allemand était simplement venu pour profiter de l’atmosphère, n’ayant pu obtenir une chambre.

Un couple allemand admirant le jardin depuis la véranda. N’ayant pu obtenir une réservation, le couple a tout de même décidé de venir profiter de l’atmosphère conviviale de Toco.
Un couple allemand admirant le jardin depuis la véranda. N’ayant pu obtenir une réservation, il a tout de même décidé de venir profiter de l’atmosphère conviviale de Toco.

Séjourner dans une maison traditionnelle japonaise, le rêve de tout visiteur

Selon Honma Takahiro, PDG de Backpackers’ Japan, pour créer une atmosphère et le charme susceptibles d’attirer les voyageurs, il faut une maison et un jardin japonais à l’ancienne pour lesquels « ils auront le coup de foudre ».

« À l’époque où je pensais ouvrir ma propre auberge de jeunesse et commencer à chercher un endroit, un ancien camarade d’université m’a présenté le bâtiment qui est maintenant devenu Toco. Il est proche du métro, avec un accès facile aux aéroports de Narita et Haneda tout comme des endroits touristiques comme Ueno et Asakusa. Mais ce qui m’a vraiment plu, c’est qu’il avait presque un siècle et qu’il y avait un jardin. Il est bien ventilé, il reçoit suffisamment de lumière et il a cette odeur de terre. Tout cela donne un certain cachet à la propriété. J’ai immédiatement eu le coup de foudre et j’ai su que c’était l’endroit que je recherchais. J’ai pratiquement signé de suite le contrat.

Les visiteurs japonais comme étrangers aiment beaucoup les maisons construites pendant l’ère Taishô (1912-1926). Leurs longues vérandas engawa, leurs murs en stuc blanc shikkui, leurs fenêtres coulissantes en verre et les panneaux shôji, les portes coulissantes fusuma et les tatamis sont des éléments de maison traditionnelle japonaise qui sont en voie de disparition ces derniers temps. »

Des pièces de style japonais recouvertes de tatamis avec vue sur le jardin
Des pièces en tatami avec vue sur le jardin

La maison n’est pas seulement ancienne mais elle est également bien entretenue dans les moindres détails. Le personnel de Toco consacre avec soin le temps nécessaire pour faire reluire les surfaces en bois et cette lumière chaleureuse dégagée par le bois de la structure est joliment mise en valeur par le stuc blanc, dont certaines parties ont été refaites par les employés eux-mêmes.

« Lorsque je suis venu pour la première fois visiter l'endroit, la maison était tombée en ruine et le jardin faisait peine à voir. Le personnel a travaillé avec des charpentiers pour le restaurer le plus magnifiquement possible », se souvient Honma Takahiro.

Devant le jardin de style japonais se dresse un majestueux fujizuka, un monticule construit pendant l’époque d’Edo (1603–1868), dont l’objectif était de recréer un mont Fuji de petite taille pour les citadins qui ne pouvaient se rendre jusqu’au sommet iconique du Japon. La présence du plus haut sommet du Japon en tant qu'espace divin montre l’attachement du peuple japonais au mont Fuji ; même ses plus petites répliques valaient elles aussi la peine d'être gravies, pour qui voulait être chanceux en affaires notamment. Le fujizuka semble ici avoir porté bonheur aux affaires de l’auberge Toco. (Voir notre article : Les petits monts Fuji de Tokyo)

Le fujizuka vu depuis la véranda de Toco
Le fujizuka vu depuis la véranda de Toco

Suite > La récompense pour Toco : des clients qui reviennent

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