Allons voir les festivals japonais !

Trois surprenants festivals de sumo qui préservent les racines rituelles du Japon

Tradition Sport

Nous présentons ici trois festivals originals de sumo qui, tout en célébrant ce sport traditionnel, ont aussi un côté déroutant, avec notamment un lutteur combattant seul et des bébés qui s’affrontent au « sumo des cris ».

Le Shûki-taisai du sanctuaire Takahama Hachiman

(Chaque 23 septembre, dans la ville de Nagasaki, préfecture de Nagasaki)

Lutteurs dansant en cercle sur des chansons sumôjinku à l’éloge de leurs villes.
Lutteurs dansant en cercle sur des chansons sumôjinku à l’éloge de leurs villes.

La région de Takahama, située au bout de la péninsule de Nagasaki, a la réputation d’être une « ville du sumo » où la plupart des hommes pratiquent ce sport et portent même des noms de lutteurs. Le festival d’automne, le Shûki-taisai du sanctuaire Takahama Hachiman, est connu sous le nom de Takahama Kunchi. C’est un rituel centré sur le sumo offrant des prières pour de bonnes récoltes de céréales et la sûreté des familles.

Des enfants portant des ceintures de sumo mawashi défilent en rangs en frappant des tambours taiko attachés à des tiges de bambou vertes. Dans le nord de Kyûshû, le festival d’automne est appelé Kunchi.
Des enfants portant des ceintures de sumo mawashi défilent en rangs en frappant des tambours taiko attachés à des tiges de bambou vertes. Dans le nord de Kyûshû, le festival d’automne est appelé Kunchi.

La veille du festival, le son des tambours fure-daiko remplit l’air et annonce l’événement à venir. Le jeu des tambours est assuré par des enfants portant des ceintures de sumo ornementales keshô-mawashi. La population locale les observe en souriant et leur tend des cadeaux.

Les familles applaudissent les matchs des enfants.
Les familles applaudissent les matchs des enfants.

Le matin du festival débute par un défilé de sanctuaires portatifs mikoshi, suivi l’après-midi par les combats de sumo. Les familles se rassemblent pour applaudir les matchs de Hônô-zumô à 33-ban d’enfants de l’école primaire et plus jeunes, et tout le monde apprécie les appels impromptus des juges. Ensuite, les jeunes lutteurs s’emparent du ring pour s’y livrer à la danse sumô-odori, accompagnée de chants traditionnels. Le chanteur qui se tient au centre du cercle chante sur un ton aigu, tandis que les voix des lutteurs qui dansent sont plus profondes, et l’atmosphère prend un caractère solennel.

Des bambins âgés de moins d’un an occupent le ring couverts d’enveloppe cadeaux remplies d’argent.
Des bambins âgés de moins d’un an occupent le ring couverts d’enveloppe cadeaux remplies d’argent.

Le moment phare de cet événement est le naki-zumô, ou « sumo des cris », quand des bébés montent sur le ring. Un lutteur frappe du pied le shiko en chantant « Dosukoi !» pour faire pousser un cri vigoureux au tout jeune adversaire. Plus le cri est fort, plus l’on pense qu’il est propice à la santé dans l’avenir.

L’événement final est le wari-zumô, au cours duquel s’affrontent des lutteurs appartenant aux trois rangs supérieurs de ozeki, sekiwake et komusubi de l’est et de l’ouest. Ces matchs acharnés entre hommes puissants sont très spectaculaires.

Les trois rangs supérieurs de l’est et de l’ouest se font face lors du wari-zumô.
Les trois rangs supérieurs de l’est et de l’ouest se font face lors du wari-zumô.

Suite > Le Karatoyama Shinji-zumô

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