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« Sadô », l’art traditionnel japonais de la cérémonie du thé

Culture Tradition

Sadô, également appelé chadô ou chanoyu, est l’art traditionnel japonais de la cérémonie du thé. Bien qu’elle tire ses origines des rituels zen chinois, la cérémonie a évolué à travers les siècles en intégrant divers éléments de la culture japonaise : les peintures, les arrangements floraux ikebana et la cuisine kaiseki.

Les gestes à suivre

Aujourd’hui, des millions d’adeptes pratiquent la cérémonie du thé selon les enseignements des deux principales écoles, Omote-Senke et Ura-Senke. Les étudiants suivent généralement des cours sous la tutelle d’un praticien expérimenté et apprennent les gestes et les phrases à employer, qui diffèrent selon l’école. Les nouveaux élèves doivent se procurer les accessoires nécessaires à la cérémonie du thé : un fukusa, un tissu de soie utilisé pour nettoyer les ustensiles, un éventail utilisé pour saluer les autres participants, le papier kaishi sur lequel sont déposées les friandises et les petits piques yôji utilisés pour manger. Tous ces accessoires sont mis dans un fukusa-basami, un étui en tissu. Ces articles de base sont disponibles dans la plupart des grands magasins de l’Archipel. Les salles de classe fournissent généralement aux élèves les bols à thé et un kama (bouilloire) pour chauffer l’eau.

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Les participants posent leur éventail devant eux sur le tatami lorsqu’ils se saluent.

Le fukusa, fait en soie, sert à purifier rituellement les accessoires.

Les confiseries sont placées sur le papier kaishi et mangées à l’aide d’un yôji.

Un participant dégustant un bol d’usucha (thé léger).

Les invités doivent veiller à choisir un kimono ou un costume de style occidental aux tons sobres. Il faut éviter de porter des montres ou d’autres accessoires qui pourraient accidentellement ébrécher le bol de thé. Les parfums ou les eaux de Cologne forts sont aussi à éviter car ils empêchent d’apprécier l’odeur du thé et de l’encens. Et afin de préserver la pureté de la salle de thé, les participants doivent mettre une paire de chaussettes blanches ou des tabi propres avant d’entrer.

Des adeptes au-delà des frontières du Japon

L’intérêt pour la cérémonie du thé ne cesse de croître à l’étranger. Certains découvrent le sadô à travers le bouddhisme zen alors que d’autres sont attirés par les confiseries et le goût caractéristique du matcha. Ces dernières années, des événements tels que la réunion annuelle internationale du thé au Ura-Senke Chado Kaikan à Kyoto connaissent une hausse constante de participants étrangers.

Pour celles et ceux qui cherchent à découvrir la voie du thé de manière plus intime, il est possible de participer aux cours d’initiation organisés, entre autres, chez Asakusa Jidaiya à Tokyo. De nombreux établissements disposent d’un personnel multilingue et proposent de prendre des photos des participants en kimono. Le Midorikai [EN] au siège Ura-Senke à Kyoto propose des cours spécialement conçus pour les étudiants non-japonais. À Kyoto et à Kamakura, de nombreux cafés, magasins, temples et hôtels servent du matcha ainsi que d’autres boissons traditionnelles.

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