Le b.a.-ba du Japon

Le Nouvel An au Japon

Culture Vie quotidienne

La célébration du Nouvel An est la plus importante de toutes les festivités du Japon. Les Japonais vont exprimer leur reconnaissance pour l’année écoulée à la divinité de l’An et le prier de leur accorder une bonne santé et beaucoup de bonheur. Malgré des différences de coutumes ou de mets dégustés selon les régions, le Nouvel An se célèbre généralement en famille et sert à faire des prévisions pour l’année. Pour les enfants, les étrennes (otoshidama) sont un des plaisirs du jour de l’An.

Les plats traditionnels du Nouvel An « zôni » et « osechi »

Ce sont les mets traditionnels du Nouvel An appelés osechi qui viennent garnir la table de fête du début de l’année. Ces plats sont aussi préparés pour que les femmes, qui ont été très occupées à la fin de l’année, n’aient pas à s’occuper des repas pendant au moins les trois premiers jours de l’année. Des mets considérés comme de bon augure sont mijotés, grillés ou marinés au vinaigre pour pouvoir être conservés plusieurs jours et sont présentés dans des boîtes de trois à 5 étages superposés. Chacun de ces mets a une signification comportant des voeux de bonne santé, de récolte abondante et de prospérité notamment.

Les plats traditionnels osechi et le saké du Nouvel An toso.

Des plats osechi tout préparés par les restaurants, les grands magasins ou concoctés par des chefs célèbres sont mis en vente dès le début octobre et achetés sur réservation. On peut également les acheter individuellement le soir du 31 décembre dans les supermarchés et les grands magasins. Récemment, les ventes sur Internet où l’on peut passer facilement commande, sont très populaires. Apparues aussi récemment, les osechi mixtes, où des plats de cuisine occidentale, chinoise ou coréenne viennent s’ajouter aux mets traditionnels japonais. Avec le vieiellissement de la population, les boîtes osechi pour 1 ou 2 personnes se vendent très bien.

Zôni est une soupe contenant des morceaux de gâteaux de riz glutineux pilé (mochi). Elle présente de grandes différences selon les régions ou les familles, aussi bien pour son assaisonnement qui peut varier d’un bouillon clair à une soupe au miso blanc, que pour ses ingrédients, viande de poulet ou saumon, légumes ou autres. Les mochi mis dans les zôni sont de forme carrée dans la région du Kantô et du Tôhoku et sont ronds dans le Kansai, et ils sont soit grillés, soit boullis avant d’être ajoutés au bouillon. Mais attention ! Il y a tous les ans des cas de personnes âgées qui sont transportées à l’hôpital en ambulance avec un mochi coincé dans la gorge !

La bouillie au sept herbes nanakusa gayu

Le 7 janvier, la coutume est de manger une bouillie de riz contenant sept légumes sauvages verts appelée nanakusa gayu et de déguster la toute nouvelle vie offerte par la nature. Nanakusa gayu permet de manger des légumes verts, qui font facilement défaut en cette période, et d’alléger ainsi le corps alourdi par les gourmandises du Nouvel An et l’estomac fatigué par le saké bu pendant les fêtes en célébration de la fin de l’année et du début de la nouvelle.

Il y a de nombreuses festivités traditionnelles prévues de la fin de l’année jusqu’au 31 décembre et pendant le Nouvel An, qui donnent l’occasion de prier pour une année de santé et de bonheur avec des coutumes empreintes de toute la sagesse des gens d’autrefois. Mais, quoi qu’il en soit, les mochi et le saké sont très caloriques ! Et il y a un mot pour désigner ceux qui se laissent prendre et voient leur poids augmenter shôgatsu butori , les kilos en trop du Nouvel An. Nous vous souhaitons de ne pas accumuler les kilos mais votre pesant de bonheur pour la nouvelle année !

(Photo de titre : le temple Sensôji avec les visiteurs du Nouvel An. Jiji Press)

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