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Le « rakugo », l’art de conter une histoire

Culture Art

Le rakugo date de l’époque d’Édo (1603-1868) et reste populaire encore aujourd’hui. L’éloquence du conteur, plutôt que les décors ou les accessoires, occupent une place essentielle dans cet art.

Internationalisation du rakugo

Récemment, les rakugoka se produisent de plus en plus au-delà des frontières du Japon. Katsura Kaishi est un conteur qui joue en anglais. San’yûtei Ryûraku, en plus de l’anglais, joue en six langues, dont le français, l’italien et l’allemand.

Diane Kichijitsu, une conteuse d’origine britannique résidant actuellement à Osaka, raconte ses histoires en anglais et en japonais. Le Niçois Cyril Coppini, quand à lui, travaille au Département des relations publiques de l’Institut francais au Japon tout en poursuivant une carrière de rakugoka. Il a également accompagné San’yûtei Ryûraku en tant que coordinateur et interprète pour ses spectacles en France. En 2014, il a joué au Festival d’Avignon.

« On s’fait tourner le chôzu », le rakugo en français par Cyril Coppini (Japan Tours Festival 2016)

Histoire et origines

Des rakugoka venant d’être promus au grade de shin’uchi.

Le plus ancien ouvrage relatif au rakugo est Seisuishô, qui remonte à 1623. Le titre signifie « Rire pour se réveiller ». Au tournant du XVIIIe siècle, les premiers yose commençaient à proposer des spectacles de rakugo à Edo, Osaka et Kyoto.

Après que le rakugo se soit établi dans ces trois villes, il s’est développé de manière différente dans chacune d’elles. Le rakugo d’Edo est encore joué à Tokyo, tandis que celui d’Osaka est connu sous le nom de Kamigata rakugo. L’école de Kyoto, cependant, a disparu.

Il existe trois grades de rakugoka : le plus bas est zenza, puis futatsume et enfin shin’uchi. Le classement est décidé selon le groupe auquel appartiennent les rakugoka. Une fois qu’ils ont atteint le grade shin’uchi, ils peuvent former leurs propres disciples.

Le rakugo apparaît également à la télévision dans le programme de variété humoristique Shôten, qui est diffusé chaque dimanche soir depuis 1966. Il y a également des manga et des anime sur le thème du rakugo , comme Shôwa Genroku rakugo shinjû de Kumota Haruko.

(Photo de titre : le rakugoka San’yûtei Enjô en train de conter une histoire, Jiji Press. Photo de Shinjuku Suehirotei : James Justin.)

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