Les courses de bateaux « kyôtei »
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Parier sur des sports publics
Le kyôtei fait partie des sports publics sur lesquels il est autorisé de parier selon les lois sur les jeux d'argent très strictes du Japon. Parmi les autres jeux d'argent existant au Japon, il y a les courses de chevaux (keiba), de vélo (keirin), de moto (auto race) et les loteries (des casinos ne sont pas autorisés au Japon et le pachinko n'est officiellement pas un jeu d'argent). Le kyôtei est un sport dans lequel des pilotes de petits bateaux s'affrontent sur un circuit. Les courses ont lieu dans 24 sites à travers tout le pays. L'association pour la promotion du sport a officiellement adopté le nom anglais « Boat Race », bien qu'il soit encore communément appelé kyôtei.
Les courses mettent en jeu six bateaux, chacun conduit par un pilote. Les spectateurs achètent des tickets, les funaken, pour faire leurs paris. L'argent recueilli par la vente des tickets est réparti, après déduction d'un pourcentage pour l'exploitant, entre les gagnants en proportion des paris.
Les parieurs peuvent choisir entre sept types de tickets : miser sur un seul bateau (tanshô), miser sur les trois premiers dans l'ordre (sanrentan) ou dans le désordre (sanrenpuku), etc. Les paris commencent à partir de 100 yens. Les courses hippiques et de vélo partagent le même système de paris.
Jouer de chez soi ou sur téléphone portable
Il est possible de parier en dehors des sites où se déroulent les courses. Il y a plus de 40 lieux à travers le Japon avec des guichets dédiés au kyôtei où il est possible d'acheter des tickets. Les amateurs de Boat Race peuvent également s'inscrire à des services spécialisés, leur permettant de jouer chez eux, sur Internet ou sur téléphone portable.
Ce style particulier de course de bateau a été mis au point au Japon dans les années 1950. Récemment, l'intérêt pour ce sport a franchi les frontières japonaises. En 2002, le Misari Motorboat Racing Park à Hanam en Corée du Sud est devenu le premier circuit kyôtei établi en dehors de l’Archipel.
Afin de stimuler la fréquentation des courses, un grand nombre des 24 sites de courses au Japon offrent des services pratiques et innovants à leur clientèle : guichet d'information, sièges réservés pour les courses, restaurants et magasins, installations pour enfants et salles de jeux vidéo. Des événements spéciaux pour les amateurs de kyôtei sont aussi organisés, permettant aux participants de rencontrer les pilotes populaires.
Quelles sont les probabilités de gain ?
Avec seulement six concurrents, les chances de gagner sont relativement élevées. Par comparaison, dans les courses hippiques, de vélo et de moto, il y a respectivement de 8 à 18 chevaux, 9 cyclistes et 8 motos. Les bénéfices générés par les courses sont utilisés pour soutenir une grande variété d'initiatives, notamment celles menées par les municipalités et les organisations à but non lucratif (Nippon.com aussi !).
Une couleur est attribuée à chaque bateau en fonction de sa position de départ : blanc, noir, rouge, bleu, jaune et vert. Les courses commencent avec un départ lancé ; les pilotes doivent franchir la ligne de départ dans un laps de temps défini sous risque d'être éliminé. Ils effectuent ensuite trois tours d'un circuit de 600 mètres.
Une carrière lucrative
Le revenu annuel moyen des pilotes est de 16 millions de yens. Les 300 meilleurs d'entre eux gagnent plus de 34 millions de yens, et certains dépassent même la barre des 100 millions.
La saison de kyôtei commence en janvier et dure toute l'année. L'événement le plus important du calendrier est le grand prix de fin d'année qui a lieu en décembre, qui réunit les 18 pilotes les mieux rémunérés. Obtenir une place à cet événement est une des principales motivations des pilotes pour gagner autant de courses que possible au cours de la saison.
(Photo de titre : des bateaux effectuant un virage lors d'une course. © Boat Race Promotion Association)