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Fêtes, célébrations, rites, us et coutumes liés au calendrier japonais

Culture Vie quotidienne

Au Japon, l’année se déroule au rythme des quatre saisons caractéristiques du climat de l’Archipel. Chaque mois comporte en outre des fêtes, des célébrations, des rites et des coutumes – certains très anciens, d’autres plus récents – qui lui sont propres et lui donnent toute sa signification. Voici un aperçu, mois après mois, des événements les plus importants du calendrier japonais.

Octobre

Undô kai : fête du sport

Des élèves d’une école primaire en train de pousser une balle géante, lors de la fête du Sport de leur établissement.

Les premiers Jeux olympiques de Tokyo ont commencé le 10 octobre 1964. Deux ans plus tard, en 1966, le gouvernement a décrété que dorénavant, cette date correspondrait au jour du Sport et de la Santé (taiiku no hi). Toutefois depuis l’an 2000, cette célébration a été reportée au second lundi du mois d’octobre. À cette occasion, un grand nombre d’établissements scolaires et de municipalités organisent une fête du Sport (undô kai) très animée qui dure toute une journée et comporte des épreuves d’athlétisme, de gymnastique et de danse. La fête du Sport est un événement si important dans le calendrier scolaire que les établissements situés en dehors des grandes villes ont tendance à se regrouper pour le célébrer ensemble. Certaines entreprises organisent elles aussi à une fête du Sport pour renforcer les liens entre les employés et leurs familles.

Novembre

Shichi go san : fête des enfants de sept, cinq et trois ans

Une petite fille vêtue d’un kimono traditionnel dans un sanctuaire shintô, à l’occasion de la fête des Enfants de sept, cinq et trois ans (Shichi go san).

Le 15 novembre, les Japonais célèbrent la fête du Shichi go san (littéralement, « sept, cinq, trois »). Ce jour-là, les fillettes de sept et trois ans et les garçonnets de cinq et trois ans revêtent une tenue traditionnelle et ils se rendent à un sanctuaire shintô en compagnie de leur famille. Cette célébration a pour but de remercier les divinités d’avoir protégé les enfants et de leur demander de continuer à les garder en bonne santé.

Décembre

Bônen kai : réunion de fin d’année

Au mois de décembre, les Japonais ont coutume de se réunir entre collègues de bureau ou entre membres de clubs et d’associations. Ils célèbrent la fin de l’année par une petite fête appelée bônen kai. Ces réunions sont censées leur permettre d’ « oublier l’année » ou du moins les moments difficiles qu’ils on vécu. C’est une des rares occasions où il leur est possible de s’affranchir du système hiérarchique et de l’étiquette qui régissent la société japonaise. Toutes les personnes présentes au bônen kai peuvent ainsi se mesurer d’égal à égal.

Koto hajime : préparatifs du Nouvel An

Le 13 décembre correspond traditionnellement au début des préparatifs du Nouvel An (koto hajime, littéralement, le « début des choses »). Les habitants de l’Archipel entreprennent de nettoyer leur maison de fond en comble, y compris les autels shintô et bouddhique et tous les objets sacrés qu’elle contient. C’est aussi le moment où l’on se procure les ingrédients nécessaires pour préparer les mochi et les autres mets caractéristiques du Nouvel An.

Noël

Le Japon n’est pas à proprement parler un pays de tradition chrétienne. La fête de Noël y a pris surtout des allures d’événement commercial. Les enfants attendent avec impatience l’arrivée du Père Noël et des cadeaux. Dans beaucoup de maisons, on installe un sapin et des décorations de Noël. Depuis quelque temps, la coutume de la bûche de Noël – dans l’Archipel, en général, elle a la forme d’une génoise ronde fourrée aux fraises – a pris une telle ampleur que cela donne un énorme surcroît de travail aux pâtissiers japonais.

Ômisoka : réveillon du Nouvel An

Le dernier jour de l’année (ômisoka), les habitants de l’Archipel consacrent traditionnellement leur temps aux préparatifs du Nouvel An. Ils font le « grand ménage » (ôsoji) de la maison et des provisions pour le shôgatsu. Le soir, ils mangent des nouilles de sarrasin (soba) qui sont censées leur assurer longévité et prospérité. Vers minuit, la grande cloche de tous les temples bouddhiques sonne cent huit fois pour annoncer la fin de l’année et pour éliminer cent huit « passions » (bonnô) qui affectent les êtres humains (joya no kane). Les Japonais effectuent ensuite — certains aussitôt après minuit — la « première visite » de l’année dans un sanctuaire shintô ou dans un temple bouddhiste (hatsu môde).

(Photographie de titre : au Nouvel An, les Japonais se rendent dans un sanctuaire shintô comme celui-ci, le Meiji Jingû de Tokyo, qui accueille chaque année près de trois millions de visiteurs en l’espace de trois jours.)

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