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Fêtes, célébrations, rites, us et coutumes liés au calendrier japonais

Culture Vie quotidienne

Au Japon, l’année se déroule au rythme des quatre saisons caractéristiques du climat de l’Archipel. Chaque mois comporte en outre des fêtes, des célébrations, des rites et des coutumes – certains très anciens, d’autres plus récents – qui lui sont propres et lui donnent toute sa signification. Voici un aperçu, mois après mois, des événements les plus importants du calendrier japonais.

Juillet

Natsu matsuri : les fêtes d’été

À l’arrivée de l’été, le Japon propose un grand nombre de fêtes traditionnelles (matsuri). La fête de Gion – Gion matsuri qui a lieu du 1er au 31 juillet à Kyoto – et la fête de Tenjin – Tenjin matsuri qui se déroule du 24 au 25 juillet à Osaka – figurent parmi les plus célèbres de ces manifestations.

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Tanabata : fête des étoiles

Décor caractéristique de la fête tanabata. Il est constitué d’une branche de bambou ornée de guirlandes, de mini-lanternes et de petites bandes de papier de couleur sur lesquelles on a calligraphié un poème d’amour ou un vœu.

La fête des Étoiles du Bouvier et de la Tisserande (Tanabata) a lieu, en général, le 7 juillet, dans pratiquement tout l’Archipel. Toutefois en certains endroits, elle se déroule un mois plus tard, comme à Sendai où elle dure trois jours. La fête de tanabata a pour origine une légende chinoise qui raconte les amours malheureuses de deux étoiles, celles du Bouvier (alias Altaïr et Hikoboshi) et de la Tisserande (alias Véga, l’étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre, et Orihime), qui ne peuvent se rencontrer qu’une fois par an, le septième jour du septième mois (tanabata). L’usage veut qu’à cette occasion, chacun écrive un vœu sur une petite bande de papier de couleur (tanzaku) que l’on suspend à une branche de bambou décorée.

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O-bon : fête des morts

A la mi-juillet, les Japonais rendent hommage aux esprits des défunts, en particulier ceux de leurs proches parents et de leurs ancêtres. C’est la fête des morts (O-bon ou Bon), une célébration d’origine bouddhique qui dure trois jours. Le 13 juillet, les esprits des défunts sont censés revenir chez eux, se restaurer et se reposer. Pour les guider, leur famille place des lampes le long de la route qui va du cimetière à la maison. La coutume veut aussi que l’on nettoie les tombes et qu’on y dépose des offrandes. On décore le petit autel bouddhique de la maison, on y fait diverses offrandes et on demande à un moine de réciter un sutra à la mémoire des membres de la famille défunts. Le soir du 15 juillet, on dépose des petites lanternes de papier et de bambou dans le courant d’un cours d’eau, symbolisant ainsi le retour des esprits des morts dans l’au-delà. Bien que la date officielle d'O-bon se situe au mois de juillet, une grande partie de l’Archipel célèbre la fête des morts avec un mois de retard, c’est-à-dire aux alentours du 15 août. Beaucoup d’entreprises accordent des congés à leurs employés O-bon, bien qu’il ne corresponde à aucun jour férié.

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Bon odori : Danses de la fête des morts

Au moment de la fête des morts, les habitants de l’Archipel se réunissent sur la place principale de leur quartier ou de leur village. Vêtus d’un kimono traditionnel léger en coton (yukata), ils se mettent à exécuter des danses joyeuses et rythmées tout autour d’une estrade sur laquelle ont pris place des musiciens. Cette coutume, appelée bon odori (danses de la fête des morts), avait à l’origine pour but d’accueillir, de réjouir et de renvoyer les esprits des défunts. Elle constituait aussi une excellente occasion pour les jeunes gens célibataires de trouver un partenaire. Mais à l’heure actuelle, elle se limite bien souvent à un prétexte pour se distraire pendant les nuits chaudes de l’été japonais.

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Vacances d’été

La plupart des établissements scolaires de l’Archipel ferment leurs portes vers la fin du mois de juillet pour les vacances d’été qui durent jusqu’au 31 août. Pendant cette période, on assiste à un florilège de feux d’artifice dans tout le pays. Une des plus importantes de ces manifestations est le Festival pyrotechnique de la rivière Sumida qui a lieu à Tokyo, le dernier samedi du mois de juillet, et attire plus d’un million de spectateurs.

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Août

Cérémonies du mémorial de la Paix et anniversaire de la fin de la guerre

Le 6 août, des cérémonies se déroulent dans le parc du Mémorial de la paix de Hiroshima, en souvenir du jour où une bombe atomique a été larguée sur la ville, en 1945. Trois jours plus tard, c’est le tour du parc du Mémorial de la paix de Nagasaki, à l’endroit précis où la seconde bombe atomique est tombée, le 9 août 1945. Le 15 août est le jour anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Durant toute cette période, les médias japonais se font largement l’écho d’appels en faveur du désarmement nucléaire et de la paix dans le monde. Les habitants de l’Archipel se souviennent des horreurs de la guerre et de tous ceux qui ont perdu la vie dans des conflits tout au long de l’histoire.

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Le retour au pays

A l’instar du Nouvel An, O-bon décalé d’un mois est un des moments privilégiés de l’année pour les réunions familiales (voir ci-dessus). Beaucoup d’entreprises installées dans les grandes villes accordent des congés à leurs employés pour qu’ils puissent rendre visite à leurs parents et à leur famille dans leur région d’origine. Ce moment de l’année se caractérise aussi par des embouteillages monstres et des foules de voyageurs dans toutes les formes de transport en commun. Le phénomène est d’une telle ampleur qu’il existe une expression kisei rasshu – littéralement le « rush du retour au pays » – pour le désigner.

Septembre

O-higan : équinoxe d’automne

Décor typique du tsukimi, une coutume qui consiste à « contempler la lune ». Le bouquet se compose de plantes caractéristiques de l’automne, entre autres d’épis de miscanthe (susuki), de fleurs jaunes de patrinia (ominaeshi) et de fleurs de lespédèze (hagi). Sur le plateau, on a disposé des boulettes de riz glutineux (tsukimi dango).

L’équinoxe d’automne (aki higan) donne lieu à une semaine de célébrations qui commence trois jours avant et finit trois jours près le jour proprement dit de l’équinoxe. Les coutumes et les rites associés à ce moment précis de l’année sont très proches de ceux de l’équinoxe de printemps (haru higan) du mois de mars.

Tsukimi : contempler la lune

Le terme tsukimi, littéralement « regarder la lune » fait référence à une coutume consistant à contempler le ciel par une nuit sans nuages, au moment de la pleine lune. La tradition, qui se fondait sur l’ancien calendrier luni-solaire, voulait qu’on se livre à cette pratique le quinzième jour du huitième mois (jûgoya) et le treizième jour du neuvième mois (jûsanya), des dates qui correspondent respectivement à la mi-septembre et à la mi-octobre dans le calendrier actuel. Pour contempler la lune, on s’installe dans un lieu décoré, entre autres, avec des épis de miscanthe (susuki), et on consomme des boulettes de riz glutineux spécialement préparées pour l’occasion (tsukimi dango), des châtaignes et du saké.

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