Fêtes, célébrations, rites, us et coutumes liés au calendrier japonais
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Janvier
Shôgatsu : le Nouvel An
Le terme shôgatsu désigne à l’origine le premier mois de l’année ainsi que les fêtes et autres rituels qui marquaient traditionnellement cette période durant quatre semaines et en faisaient l’événement le plus important du calendrier japonais. À l’heure actuelle, il correspond plutôt à la première semaine de l'année. À cette occasion, les habitants de l’Archipel décorent volontiers leur maison, en particulier l’entrée, le petit autel shintô ou le tokonoma, une niche aménagée dans le mur de la pièce principale où l’on expose des objets d’art et un arrangement de fleurs. Ils portent des vêtements traditionnels et mangent la cuisine traditionnelle du Nouvel An (osechi), ainsi que des zôni, des morceaux de gâteaux de riz glutineux pilé (mochi) servis dans un bouillon à base de légumes et de poisson agrémenté de divers ingrédients en fonction des régions.
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Ils se rendent à un sanctuaire shintô ou dans un temple bouddhiste pour la « première visite de l’année » (hatsu môde). L’usage veut aussi que l’on se lève tôt – à moins que l’on préfère passer une nuit blanche – pour assister au premier lever du soleil (hatsu hinode) de l’année. Les enfants et les adolescents reçoivent des étrennes sous forme d’argent (otoshidama) et ils se distraient avec des passe-temps traditionnels, cerfs-volants (tako), jeu de volant (hanetsuki) avec des raquettes en bois plein (hagoita), ou trictrac (sugoroku), un jeu de société constitué d’un damier, de pions et de dés. Pendant les trois premiers jours de l’année (sanganichi), le pays tourne au ralenti, une grande partie de l’activité économique étant suspendue. Le 2 janvier, les enfants se livrent traditionnellement à l’art de la calligraphie en traçant des idéogrammes de bon augure (kakizome). Le 7, beaucoup de Japonais consomment du gruau au sept herbes (nanakusa gayu), une préparation censée les préserver de toute maladie pendant l’année. Le 11, on retire les pâtes de riz « en forme de miroir » (kagami mochi) du petit autel shintô ou bouddhique de la maison où ils avaient été déposés en guise d’offrande après quoi, on les mange et on prie pour que la nouvelle année soit harmonieuse. On désigne ce rituel sous le nom de « bris de miroir » (kagami biraki).
Seijin shiki : célébration du passage à l’âge adulte
Au Japon, le deuxième lundi du mois de janvier est un jour férié où l’on fête les jeunes gens qui viennent d’avoir vingt ans – l’âge de la majorité (seijin) au Japon – ou seront majeurs avant le 1er avril de l’année en cours. Ceux-ci sont conviés à une cérémonie organisée par la mairie de leur lieu de résidence. À cette occasion, beaucoup d’entre eux, en particulier les jeunes filles, portent des vêtements traditionnels, kimono à longues manches (furisode) aux brillantes couleurs pour les filles, et pantalon à jambes amples et larges plis (hakama) pour les garçons.
Nyûgaku shiken : examens d’entrée dans les écoles et les universités
Vers la mi-janvier, les examens centralisés d’entrée à l’université et des tests similaires pour les différents niveaux du système scolaire se déroulent dans tout le Japon. La proportion des enfants dans la population de l’Archipel a diminué au point d’en être préoccupante. Mais la compétition pour accéder aux écoles les plus prestigieuses n’en reste pas moins extrêmement féroce. C’est d’ailleurs un sujet qui fait souvent la une des médias à cette époque de l’année.
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Février
Setsubun : passage de l’hiver au printemps
Dans le calendrier luni-solaire traditionnel, le terme setsubun désigne la veille d’un changement de saison. Il s’applique en particulier à la veille du printemps qui se situe entre le 3 et le 4 février. Ce jour-là, les Japonais ont coutume de jeter des haricots dans leur maison pour chasser les mauvaises influences, en répétant Oni wa soto, fuku wa uchi (Les démons, dehors ! Le bonheur, dedans !).
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Mars
Hina matsuri : fête des poupées
Le 3 mars coïncide avec la fête des poupées (hina matsuri), ou fête des petites filles par opposition à celle des petits garçons (tango no sekku), qui a lieu le 5 mai. Les familles où il y a des fillettes se réjouissent de voir celles-ci grandir en bonne santé. Elles décorent l’intérieur de leur maison avec une petite estrade à gradins où sont exposées des figurines représentant l’empereur et l’impératrice en compagnie de leur suite et de leur mobilier. On dépose des offrandes devant les dites poupées sous la forme de saké blanc (shirozake), de petites galettes sèches de riz colorées (hina arare) et de fleurs de pêcher – d’où le nom de fête de la Saison des Pêchers (momo no sekku) que l’on donne aussi à cette célébration. Le hina matsuri est traditionnellement associé à deux mets japonais, le chirashi zushi (sushi « éparpillé ») qui consiste en un grand bol de riz vinaigré recouvert de différents ingrédients, et la soupe aux palourdes.
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O-higan : équinoxe de printemps
Au Japon, l’équinoxe de printemps (haru higan) correspond, au même titre que l’équinoxe d’automne (aki higan), à une période consacrée à des rituels en l’honneur des défunts qui s’étend sur une semaine, trois jours avant et après l’équinoxe proprement dite. Les habitants de l’Archipel se rendent sur les tombes de leurs proches et de leurs ancêtres. Et ils mangent des gâteaux de riz enrobés de pâte de haricots rouges, appelées ohagi ou botamochi selon les régions.
Avril
Hanami : contempler les cerisiers en fleurs
Au printemps, les Japonais ont coutume de se promener et de pique-niquer sous les cerisiers en fleurs. C’est ce qu’ils appellent « contempler les fleurs » (hanami). Les cerisiers s’épanouissent d’abord dans le Kyûshû, au sud de l’Archipel, puis à l’ouest, au bord de la mer du Japon, et petit à petit le phénomène gagne tout le pays, en remontant vers le nord. À Tokyo, la floraison commence en général au début du mois d’avril et elle dure environ une semaine. Les lieux les plus réputés pour le hanami sont toujours envahis par des foules avides de contempler la beauté éphémère des délicates fleurs roses et blanches des cerisiers japonais.
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Nyûgaku shiki : cérémonie d'accueil des nouveaux élèves
L’année scolaire japonaise commence au début du mois d’avril. Les nouveaux élèves sont accueillis dans leur établissement par une « cérémonie d'accueil à l’école » (nyûgaku shiki). À cette occasion, les parents et les autres membres de la famille qui les accompagnent s’habillent d’une façon particulièrement soignée.
Golden Week
Au Japon, on désigne communément sous le nom de « Golden Week » la semaine qui va du 29 avril au 5 mai. Elle commence et finit par un jour férié, le 29 avril étant le jour anniversaire de la naissance de l’empereur Shôwa (Shôwa no hi) et le 5 mai, la fête des enfants (kodomo no hi). La Golden Week inclut deux autres jours fériés, le 3 et le 4 mai qui correspondent respectivement à la commémoration de la Constitution (kenpô kinenbi) et à la fête de la Nature (midori no hi). Les salariés en profitent pour voyager pendant une semaine ou plus, en prenant quelques jours de congé supplémentaires. Le grand nombre de jours fériés et le temps en général agréable qui vont de pair avec la Golden Week, font que c’est une période où les fêtes, les manifestations sportives et les lieux touristiques de l’Archipel sont littéralement envahis par les foules.
Mai
Tango no sekku : fête des enfants
Le 5 mai coïncide avec la « fête saisonnière du cinquième jour du cinquième mois » (tango no sekku). À l’origine, cette célébration, que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de « fête des enfants », était le pendant masculin de la fête des poupées (hina matsuri) du 3 mars, dédiée aux petites filles. Ce jour-là, les familles dressent des mâts au sommet desquels on accroche de grandes bannières en forme de carpes colorées (koi nobori) qui flottent au vent un peu partout dans l’Archipel. A l’intérieur de la maison, elles exposent des figurines représentant des guerriers, un casque ou une armure. Beaucoup de Japonais profitent aussi de l’occasion pour prendre un bain traditionnel parfumé avec des feuilles d’acore odorant.
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Juin
Tsuyu : la saison des pluies
La saison des pluies (tsuyu) commence vers la fin du printemps. Elle couvre une zone qui va du nord de l’île de Kyûshû au Kantô, la région de Tokyo, et elle dure du début du mois de juin jusqu’à la mi-juillet. La plupart des fêtes traditionnelles de l'été étaient à l’origine destinées à repousser les épidémies ainsi que les parasites et les maladies affectant très souvent les cultures durant cette période de l’année.
Juillet
Natsu matsuri : les fêtes d’été
À l’arrivée de l’été, le Japon propose un grand nombre de fêtes traditionnelles (matsuri). La fête de Gion – Gion matsuri qui a lieu du 1er au 31 juillet à Kyoto – et la fête de Tenjin – Tenjin matsuri qui se déroule du 24 au 25 juillet à Osaka – figurent parmi les plus célèbres de ces manifestations.
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Tanabata : fête des étoiles
La fête des Étoiles du Bouvier et de la Tisserande (Tanabata) a lieu, en général, le 7 juillet, dans pratiquement tout l’Archipel. Toutefois en certains endroits, elle se déroule un mois plus tard, comme à Sendai où elle dure trois jours. La fête de tanabata a pour origine une légende chinoise qui raconte les amours malheureuses de deux étoiles, celles du Bouvier (alias Altaïr et Hikoboshi) et de la Tisserande (alias Véga, l’étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre, et Orihime), qui ne peuvent se rencontrer qu’une fois par an, le septième jour du septième mois (tanabata). L’usage veut qu’à cette occasion, chacun écrive un vœu sur une petite bande de papier de couleur (tanzaku) que l’on suspend à une branche de bambou décorée.
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O-bon : fête des morts
A la mi-juillet, les Japonais rendent hommage aux esprits des défunts, en particulier ceux de leurs proches parents et de leurs ancêtres. C’est la fête des morts (O-bon ou Bon), une célébration d’origine bouddhique qui dure trois jours. Le 13 juillet, les esprits des défunts sont censés revenir chez eux, se restaurer et se reposer. Pour les guider, leur famille place des lampes le long de la route qui va du cimetière à la maison. La coutume veut aussi que l’on nettoie les tombes et qu’on y dépose des offrandes. On décore le petit autel bouddhique de la maison, on y fait diverses offrandes et on demande à un moine de réciter un sutra à la mémoire des membres de la famille défunts. Le soir du 15 juillet, on dépose des petites lanternes de papier et de bambou dans le courant d’un cours d’eau, symbolisant ainsi le retour des esprits des morts dans l’au-delà. Bien que la date officielle d'O-bon se situe au mois de juillet, une grande partie de l’Archipel célèbre la fête des morts avec un mois de retard, c’est-à-dire aux alentours du 15 août. Beaucoup d’entreprises accordent des congés à leurs employés O-bon, bien qu’il ne corresponde à aucun jour férié.
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Bon odori : Danses de la fête des morts
Au moment de la fête des morts, les habitants de l’Archipel se réunissent sur la place principale de leur quartier ou de leur village. Vêtus d’un kimono traditionnel léger en coton (yukata), ils se mettent à exécuter des danses joyeuses et rythmées tout autour d’une estrade sur laquelle ont pris place des musiciens. Cette coutume, appelée bon odori (danses de la fête des morts), avait à l’origine pour but d’accueillir, de réjouir et de renvoyer les esprits des défunts. Elle constituait aussi une excellente occasion pour les jeunes gens célibataires de trouver un partenaire. Mais à l’heure actuelle, elle se limite bien souvent à un prétexte pour se distraire pendant les nuits chaudes de l’été japonais.
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Vacances d’été
La plupart des établissements scolaires de l’Archipel ferment leurs portes vers la fin du mois de juillet pour les vacances d’été qui durent jusqu’au 31 août. Pendant cette période, on assiste à un florilège de feux d’artifice dans tout le pays. Une des plus importantes de ces manifestations est le Festival pyrotechnique de la rivière Sumida qui a lieu à Tokyo, le dernier samedi du mois de juillet, et attire plus d’un million de spectateurs.
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Août
Cérémonies du mémorial de la Paix et anniversaire de la fin de la guerre
Le 6 août, des cérémonies se déroulent dans le parc du Mémorial de la paix de Hiroshima, en souvenir du jour où une bombe atomique a été larguée sur la ville, en 1945. Trois jours plus tard, c’est le tour du parc du Mémorial de la paix de Nagasaki, à l’endroit précis où la seconde bombe atomique est tombée, le 9 août 1945. Le 15 août est le jour anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Durant toute cette période, les médias japonais se font largement l’écho d’appels en faveur du désarmement nucléaire et de la paix dans le monde. Les habitants de l’Archipel se souviennent des horreurs de la guerre et de tous ceux qui ont perdu la vie dans des conflits tout au long de l’histoire.
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Le retour au pays
A l’instar du Nouvel An, O-bon décalé d’un mois est un des moments privilégiés de l’année pour les réunions familiales (voir ci-dessus). Beaucoup d’entreprises installées dans les grandes villes accordent des congés à leurs employés pour qu’ils puissent rendre visite à leurs parents et à leur famille dans leur région d’origine. Ce moment de l’année se caractérise aussi par des embouteillages monstres et des foules de voyageurs dans toutes les formes de transport en commun. Le phénomène est d’une telle ampleur qu’il existe une expression kisei rasshu – littéralement le « rush du retour au pays » – pour le désigner.
Septembre
O-higan : équinoxe d’automne
L’équinoxe d’automne (aki higan) donne lieu à une semaine de célébrations qui commence trois jours avant et finit trois jours près le jour proprement dit de l’équinoxe. Les coutumes et les rites associés à ce moment précis de l’année sont très proches de ceux de l’équinoxe de printemps (haru higan) du mois de mars.
Tsukimi : contempler la lune
Le terme tsukimi, littéralement « regarder la lune » fait référence à une coutume consistant à contempler le ciel par une nuit sans nuages, au moment de la pleine lune. La tradition, qui se fondait sur l’ancien calendrier luni-solaire, voulait qu’on se livre à cette pratique le quinzième jour du huitième mois (jûgoya) et le treizième jour du neuvième mois (jûsanya), des dates qui correspondent respectivement à la mi-septembre et à la mi-octobre dans le calendrier actuel. Pour contempler la lune, on s’installe dans un lieu décoré, entre autres, avec des épis de miscanthe (susuki), et on consomme des boulettes de riz glutineux spécialement préparées pour l’occasion (tsukimi dango), des châtaignes et du saké.
Octobre
Undô kai : fête du sport
Les premiers Jeux olympiques de Tokyo ont commencé le 10 octobre 1964. Deux ans plus tard, en 1966, le gouvernement a décrété que dorénavant, cette date correspondrait au jour du Sport et de la Santé (taiiku no hi). Toutefois depuis l’an 2000, cette célébration a été reportée au second lundi du mois d’octobre. À cette occasion, un grand nombre d’établissements scolaires et de municipalités organisent une fête du Sport (undô kai) très animée qui dure toute une journée et comporte des épreuves d’athlétisme, de gymnastique et de danse. La fête du Sport est un événement si important dans le calendrier scolaire que les établissements situés en dehors des grandes villes ont tendance à se regrouper pour le célébrer ensemble. Certaines entreprises organisent elles aussi à une fête du Sport pour renforcer les liens entre les employés et leurs familles.
Novembre
Shichi go san : fête des enfants de sept, cinq et trois ans
Le 15 novembre, les Japonais célèbrent la fête du Shichi go san (littéralement, « sept, cinq, trois »). Ce jour-là, les fillettes de sept et trois ans et les garçonnets de cinq et trois ans revêtent une tenue traditionnelle et ils se rendent à un sanctuaire shintô en compagnie de leur famille. Cette célébration a pour but de remercier les divinités d’avoir protégé les enfants et de leur demander de continuer à les garder en bonne santé.
Décembre
Bônen kai : réunion de fin d’année
Au mois de décembre, les Japonais ont coutume de se réunir entre collègues de bureau ou entre membres de clubs et d’associations. Ils célèbrent la fin de l’année par une petite fête appelée bônen kai. Ces réunions sont censées leur permettre d’ « oublier l’année » ou du moins les moments difficiles qu’ils on vécu. C’est une des rares occasions où il leur est possible de s’affranchir du système hiérarchique et de l’étiquette qui régissent la société japonaise. Toutes les personnes présentes au bônen kai peuvent ainsi se mesurer d’égal à égal.
Koto hajime : préparatifs du Nouvel An
Le 13 décembre correspond traditionnellement au début des préparatifs du Nouvel An (koto hajime, littéralement, le « début des choses »). Les habitants de l’Archipel entreprennent de nettoyer leur maison de fond en comble, y compris les autels shintô et bouddhique et tous les objets sacrés qu’elle contient. C’est aussi le moment où l’on se procure les ingrédients nécessaires pour préparer les mochi et les autres mets caractéristiques du Nouvel An.
Noël
Le Japon n’est pas à proprement parler un pays de tradition chrétienne. La fête de Noël y a pris surtout des allures d’événement commercial. Les enfants attendent avec impatience l’arrivée du Père Noël et des cadeaux. Dans beaucoup de maisons, on installe un sapin et des décorations de Noël. Depuis quelque temps, la coutume de la bûche de Noël – dans l’Archipel, en général, elle a la forme d’une génoise ronde fourrée aux fraises – a pris une telle ampleur que cela donne un énorme surcroît de travail aux pâtissiers japonais.
Ômisoka : réveillon du Nouvel An
Le dernier jour de l’année (ômisoka), les habitants de l’Archipel consacrent traditionnellement leur temps aux préparatifs du Nouvel An. Ils font le « grand ménage » (ôsoji) de la maison et des provisions pour le shôgatsu. Le soir, ils mangent des nouilles de sarrasin (soba) qui sont censées leur assurer longévité et prospérité. Vers minuit, la grande cloche de tous les temples bouddhiques sonne cent huit fois pour annoncer la fin de l’année et pour éliminer cent huit « passions » (bonnô) qui affectent les êtres humains (joya no kane). Les Japonais effectuent ensuite — certains aussitôt après minuit — la « première visite » de l’année dans un sanctuaire shintô ou dans un temple bouddhiste (hatsu môde).
(Photographie de titre : au Nouvel An, les Japonais se rendent dans un sanctuaire shintô comme celui-ci, le Meiji Jingû de Tokyo, qui accueille chaque année près de trois millions de visiteurs en l’espace de trois jours.)