La carte des festivals traditionnels au Japon
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Ise Jingû Shikinen Sengû (Ise, préfecture de Mie, tous les vingt ans)
Au sanctuaire d’Ise Jingû, les bâtiments du temple principal sont entièrement reconstruits tous les vingt ans et les vêtements et objets sacrés renouvelés avant d’accueillir de nouveau l’esprit de la déesse du soleil dans les lieux. Cette cérémonie existe depuis l’an 690.
Notre article lié : [Diaporama] Quatre saisons au sanctuaire d’Ise
Site officiel [EN] : Bureau administratif d’Ise Jingû
Narita Setsubun Matsuri (Narita, préfecture de Chiba, 3 février)
Setsubun est le nom donné au jour précédant le début d’une nouvelle saison, aujourd’hui généralement le printemps. Autrefois, on considérait les démons et autres esprits nuisibles comme particulièrement dangereux à chaque changement de saison. Ainsi est née la coutume, toujours vivace dans tout le Japon, de jeter des haricots aux démons pour les chasser. La fête du temple Naritasan Shinshôji est très réputée. On lance des haricots en chantant le refrain traditionnel du setsubun, « oni wa soto, fuku wa uchi » (dehors les démons, dedans le bonheur !). Les gens prient pour la paix, la prospérité et une bonne récolte.
Site officiel [EN] : Municipalité de Narita
Festival de la neige de Sapporo (Sapporo, Hokkaidô, mi-février)
Le plus grand festival d’hiver du Japon célèbre la beauté de la glace et de la neige. Le clou du spectacle est la remarquable série de sculptures en neige compactée. Ce festival est né en 1950, avec la réalisation par des écoliers de six sculptures en neige dans le parc Ôdôri. Aujourd’hui, la fête attire plus de deux millions de visiteurs chaque année et propose un carnaval et un large éventail d’attractions.
Site officie [EN] : Comité officiel du Festival de la neige de Sapporo
Hadaka Matsuri (ville d’Okayama, préfecture d’Okayama, 3e samedi de février)
Cette fête remonterait au début du 16e siècle, quand les participants s’affrontaient pour gagner des amulettes porte-bonheur. A l’issue d’une cérémonie bouddhiste dans la salle de prière Kannon du temple Saidaiji, environ 9 000 hommes vêtus d’un pagne luttent sans merci pour deux tablettes sacrées en bois, lancées dans la foule par les moines à minuit. Les vainqueurs peuvent espérer chance et bonheur.
Site officiel [JP] : Temple Saidaiji
Onbashira Festival (Suwa, préfecture de Nagano, de début avril à début mai une fois tous les six ans)
Ce festival a lieu tous les six ans, l’année du tigre et celle du singe, pour la reconstruction des temples shinto du sanctuaire Suwa Taisha. D’immenses pins sont apportés des forêts voisines pour servir de piliers d’angle au nouveau bâtiment. Des hommes chevauchent les troncs d’arbre qui dévalent la pente raide vers le sanctuaire, un spectacle à couper le souffle.
Site officiel [EN] : Office de tourisme de Suwa
Senteisai (Shimonoseki, préfecture de Yamaguchi, 3 et 4 mai)
Ce festival trouve son origine dans une cérémonie organisée à la mémoire du jeune empereur Antoku, décédé en 1185 dans la bataille navale de Dan-no-ura près de Shimonoseki. Il se déroule au temple Akama, dont l’empereur est la divinité principale. Le clou de la fête est la procession de femmes de la cour, de « prostituées » et de geishas habillées en costume officiel. Au cours de la cérémonie au temple, un palanquin est tiré par des bœufs jusqu’à Isaki, où le corps de l’empereur mort par noyade aurait été découvert par des pêcheurs.
Sanja Matsuri (arrondissement de Taitô, Tokyo, du vendredi au dimanche, 3e week-end de mai)
Le Sanja Matsuri est l’une des plus importantes fêtes des quartiers traditionnels shita-machi de Tokyo. Les divinités parcourent les rues d’Asakusa dans trois imposants mikoshi, pendant que des groupes d’habitants de 44 quartiers portent chacun leur tour les temples portatifs dans les rues, de l’aube jusqu’au crépuscule.
Notre article lié : Asakusa Sanja Matsuri, pour inaugurer l’été en beauté à Tokyo
Otaue Shinji (arrondissement de Sumiyoshi, Osaka, 14 juin)
Cette fête remonterait au règne de l’impératrice consort Jingû (entre 201 et 269), qui aurait ordonné d’ensemencer un champ sacré dédié aux divinités. Les cérémonies de repiquage du riz organisées dans les rizières du sanctuaire Sumiyoshi Taisha sont réputées être les plus belles et impressionnantes de tout le Japon. En plus du repiquage du riz, des danses cérémonielles sont exécutées par les jeunes filles au service du sanctuaire, dans leur habit traditionnel rouge et blanc.
Site officiel [JP] : Sumiyoshi Taisha
Hakata Gion Yamakasa (Hakata, préfecture de Fukuoka, du 1er au 15 juillet)
Ce festival qui peut s’enorgueillir de 760 années d’histoire est organisé au temple Kushida, à Hakata. De gigantesques chars pouvant peser jusqu’à une tonne dévalent les rues de la ville, portés par une petite trentaine d’hommes et poussés par une foule d’autres. Au petit matin du dernier jour, les sept chars quittent l’enceinte du temple l’un après l’autre pour traverser à vive allure les rues de Hakata.
Notre article lié : A fond les chars ! Le festival Hakata Gion Yamakasa
Gion Matsuri (Kyoto, du 1er au 31 juillet)
Le festival de Gion existe depuis plus de mille ans, depuis l’époque de Heian. Il tire son origine du Gion Goryôe, une série de prières destinées à éviter l’apparition d’épidémies. Le festival de Gion dure tout le mois de juillet ; le clou du spectacle est la parade nocturne des chars yama et hoko, qui se déroule du 14 au 16 juillet, le soir, au son de morceaux de musique traditionnelle. Le 17 juillet, 33 chars défilent dans les rues. De nombreuses autres manifestations ont lieu tout au long du mois au sanctuaire Yasaka et dans le quartier.
Notre article lié : Gion Matsuri et l’hospitalité légendaire des Kyotoïtes
Tenjin Matsuri (arrondissement de Kita, Osaka, 24 et 25 juillet)
Cette fête remonterait à 951, deux ans après la construction du sanctuaire Tenmangû pour apaiser les mânes de Sugawara no Michizane (845-903), lettré et homme de la cour de Heian, dont l’esprit rageur aurait causé des catastrophes, après sa mort en exil. Le point d’orgue du festival est une procession de plusieurs milliers de personnes vers la rivière, où la divinité est installée sur des bateaux pour une magnifique parade aquatique et des feux d’artifice.
Site officiel [JP] : Tenjin Matsuri
Aomori Nebuta Matsuri (ville d’Aomori, préfecture d’Aomori, du 2 au 7 août)
Ce festival tire son nom des immenses chars illuminés appelés nebuta qui sillonnent les principales artères de la ville. Ces chars en papier tendu, qui représentent de grandes figures historiques, sont accompagnés de groupes de danseurs exubérants, souvent coiffés du chapeau de paille traditionnel. La fête est censée puiser ses sources dans les célébrations de Tanabata rituellement organisées au septième mois du calendrier d’Asie orientale. L’affluence dépasse trois millions de visiteurs en cinq jours.
Notre article lié : Des « dingues de Nebuta » vouent une véritable passion à la fête
Site officiel [EN] : Association d’Aomori pour le tourisme et les conférences
Fête des étoiles de Sendai (Sendai, préfecture de Miyagi, du 6 au 8 août)
Le centre-ville de Sendai est généreusement paré de décorations aux couleurs vives pour cette fête de mi-été, traditionnellement organisée le 7e nuit du 7e mois de l’année pour célébrer la rencontre annuelle d’Orihime et Hikoboshi (incarnation des étoiles Véga et Altaïr). Chaque décoration possède une signification précise. Les visiteurs appellent de leurs vœux la chance, la santé, la réussite à un examen, une bonne récolte ou une pêche abondante.
Site officiel [EN] : Association de soutien au Festival Tanabata de Sendai (Chambre de commerce et d’industrie de Sendai)
Yosakoi Matsuri (ville de Kôchi, préfecture de Kôchi, du 9 au 12 août)
Ce festival moderne a été créé en 1954 pour offrir un sujet de réjouissances à la population dans un contexte économique difficile. Dans le dialecte de Kôchi, Yosa koi signifie « venez la nuit ». Quelque 190 troupes de danseurs et 200 000 participants vêtus de costumes faits maison se réunissent pour danser au son du naruko, une sorte de crécelle en bois. Chaque groupe effectue sa chorégraphie sur une musique inspirée d’un air original appelé Yosakoi bushi.
Site officiel [JP] : Association de soutien au Yosakoi Matsuri (Chambre de commerce et d’industrie de Kôchi)
Awa Odori (ville de Tokushima, préfecture de Tokushima, du 12 au 15 août)
Les célèbres paroles de la chanson de ce festival disent « Certains idiots dansent, d’autres regardent. Quel que soit ton choix, tu seras un idiot, alors viens donc danser ! » Forte de 400 ans d’histoire, l’awa-odori est l’une des danses folkloriques japonaises les plus connues. La participation est ouverte à tous. Les costumes et la chorégraphie diffèrent pour les hommes et les femmes. Les femmes exécutent une danse très gracieuse, avec leurs costumes aux couleurs vives surmontés d’un chapeau conique traditionnel en jonc.
Site officiel [JP] : Maison de l’Awa-odori (Office de tourisme de Tokushima)
Kyoto Gozan Okuribi (Kyoto, 16 août)
L’habitude d’allumer cinq énormes feux de bois sur cinq collines encerclant Kyoto, pendant la fête d’obon, remonte sans doute au 17e siècle. Les feux, qui représentent des bateaux et des caractères chinois à la signification bouddhique, sont allumés entre 20 heures et 20 h 30 le soir du 16 août et brûlent durant environ une demi-heure. Ils sont censés donner de la lumière aux âmes des morts qui repartent vers le monde des esprits.
Site officiel [JP] : Office de tourisme de Kyoto
Etchû Owara Kaze-no-Bon (Yatsuo, ville de Toyama, préfecture de Toyama, du 1er au 3 septembre)
Durant ce festival nocturne, des danseurs exécutent les élégants mouvements d’une danse silencieuse sur une musique mélancolique. La danse est censée apaiser les esprits démoniaques à l’origine d’éventuels typhons et tempêtes qui endommageraient les récoltes. Cette petite ville nichée dans les montagnes attire une large foule venue voir les danses pittoresques au son mélancolique du kokyû, un instrument à cordes et à archet.
Site officiel [JP] : Office de tourisme d’Etchû Yatsuo
Naha Ôtsunahiki (Naha, préfecture d’Okinawa, du 2e samedi au 2e lundi du mois d’octobre)
Des compétitions géantes de tir à la corde étaient traditionnellement organisées à Okinawa pour solliciter la pluie et une bonne récolte. A Naha, la tradition veut que plusieurs quartiers s’affrontent pour déterminer le plus prestigieux. Après plusieurs années d’oubli, ce festival a été remis à l’honneur en 1971, un an avant le retour d’Okinawa dans le giron du Japon. Des milliers de gens participent à ce concours, avec des personnes vêtues de costumes remontant à l’époque du royaume indépendant des Ryûkyû.
Site officiel [EN] : Bureau de la société de sauvegarde du tir à la corde géant de Naha
Ise Jingû Kannamesai (du 15 au 25 octobre) et Nînamesai (du 23 au 29 novembre)
Durant le festival Kannamesai, la récolte de riz nouveau de l’année est offerte à Amaterasu, déesse du soleil, qui veille aux récoltes et à la bonne santé de la famille impériale et de la nation japonaise. A l’occasion de la fête Nînamesai, un représentant de l’empereur offre aux divinités un cadeau symbolisant la récolte de l’année.
Notre article lié : [Diaporama] Quatre saisons au sanctuaire d’Ise
Site officiel [EN] : Bureau administratif d’Ise Jingû
Namahage (Oga, préfecture d’Akita, 31 décembre)
Des démons armés de grands couteaux de cuisine font le tour des maisons à la recherche des enfants désobéissants en criant « Y a-t-il des pleurnichards ici ? » et « Y a-t-il des enfants paresseux ici ? » A Oga, les Namahage sont les bienvenus ; on les considère comme des messagers des divinités qui éloignent les calamités et amènent prospérité et abondance.
Site officiel [EN] : Musée du Namahage
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