Les jeunes japonais sont-ils forcés de participer aux clubs scolaires ?

Société Sport

Selon les directives du ministère de l’Éducation, les activités des clubs scolaires (bukatsudô ou bukatsu) sont fondées sur la participation autonome et volontaire des élèves. Mais ceux-ci ne sont-ils pas en réalité dépossédés de toute réflexion sur leurs choix personnels ? Une affaire en 2018 a mis en lumière les failles du système d’encadrement des jeunes japonais.

Une autonomie inexistante

Les bukatsu, ces clubs d’activité qui font partie intégrante de la vie scolaire au Japon, accordent-ils suffisamment de considération à la réflexion personnelle de leurs membres ?

Les clubs scolaires des collèges et des lycées sont régis par les directives du ministère de l’Éducation. Celles-ci indiquent que les bukatsu sont fondées sur la participation autonome et volontaire des élèves. Dans la réalité néanmoins, la participation à ces clubs est souvent obligatoire. Certains élèves ignorent même que la participation se fait à la base selon leur propre choix.

Selon l’enquête sur les activités des clubs sportifs scolaires réalisée en 2017 par l’Agence des Sports, 32,5 % des collèges publics imposent à leurs élèves de participer à un club. Cela revient à dire que pour un tiers de tous les collèges, le caractère « autonome » demandé par le ministère de l’Éducation est inexistant…

Par ailleurs, que la participation soit obligatoire ou non, environ 90 % des collégiens et lycéens font partie d’un club scolaire. Pourtant, il se trouve que 60 à 70 % des lycéens appartenant à un club sportif ne s’inscrivent pas à nouveau dans une équipe universitaire une fois devenus étudiants. Cela veut-il dire que l’appartenance à club scolaire avait jusque là été contraint ?

Suite > Des pressions exercées sur ceux qui quittent les clubs

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