Hello Kitty, une star dans le monde

Économie Culture

Pour fêter le 40e anniversaire de Hello Kitty, le personnage de Sanrio adulé de tous et même des stars d’Hollywood, des événements ont été organisés dans le monde entier. L’homme qui a contribué à cet essor mondial explique la recette du succès.

Hatoyama Rehito HATOYAMA Rehito

Directeur général chez Sanrio. Après des études de politique et économie internationales à l’Université Aoyama Gakuin achevées en 1997, il entre chez Mitsubishi Corporation avant de rejoindre Avex puis Lawson où il travaille sur des projets dans le domaine des médias. Il part aux États-Unis pour décrocher un MBA à la Harvard business school en 2008 et entre chez Sanrio la même année. En 2010, il est nommé directeur général de la stratégie opérationnelle. Il est aujourd’hui directeur général responsable de la stratégie globale. Auteur d’un ouvrage intitulé « L’envers du décor méconnu de ceux qui réussissent » (Éd. Gentôsha), il habite à San Francisco.

Des stratégies différentes pour des marchés différents

Disney est souvent cité comme un concurrent, mais pour M. Hatoyama, « Sanrio est une marque plus proche du quotidien, avec une cible sensiblement différente. »

Pour M. Hatoyama, les défis à relever pour le développement à l’étranger sont la consolidation de la position de Sanrio sur le marché des leaders économiques et, en parallèle, son positionnement sur celui des puissances économiques de demain.
« L’Inde, la Russie ou les pays d’Afrique sont des marchés en voie de développement ; ils ne sont pas encore arrivés à maturité, mais comptent déjà une clientèle relativement aisée âgée de 20 à 40 ans. Il faudra encore 10, voire 20 ans pour que Hello Kitty devienne accessible à toutes les petites filles. Notre stratégie doit donc être radicalement différente sur les marchés à maturité et sur les marchés émergents, qui nécessitent une vision à moyen et long terme. »

M. Hatoyama voit encore une marge de développement en Asie, notamment en Chine, où les concessions de franchise remplacent peu à peu la simple vente. Grâce à une implantation précoce, la Corée du Sud est un marché déjà relativement développé qui devrait rester stable sur le moyen ou long terme.

« Taïwan est également un marché en pleine maturité, où le niveau de popularité de Hello Kitty est encore plus important. Récemment, une collaboration avec la compagnie aérienne EVA Air a donné naissance à des jets Hello Kitty. Un grand nombre de collaborations avec des entreprises taïwanaises pour la création d’un parc d’attractions, d’une maternité ou d’un hôtel Hello Kitty en font un marché exemplaire. Nous y avons également organisé un semi-marathon en novembre, à l’occasion de l’anniversaire de Hello Kitty. »

Un désir de surprendre

D’autre part, désireux d’élargir son porte-folio, Sanrio a acheté les droits des personnages de la collection « Monsieur Madame », une création anglaise.

Au premier plan, des articles inspirés des personnages de « Monsieur Madame ».

« Les personnages sont très connus en Europe, notamment en Grande-Bretagne et en France. Nous avons l’intention d’utiliser les mêmes recettes que pour Hello Kitty afin d’en faire une marque internationale. C’est un nouveau challenge pour nous. Nous allons continuer à surprendre les gens en faisant apparaître notre marque là où on ne s’y attend pas. Par exemple, dans le domaine numérique. Les stickers Hello Kitty pour LINE rencontrent un grand succès ; le développement dans un nouveau secteur, le numérique, constituera un facteur de surprise : attendez-vous à des nouveautés. »

(Adapté d’une interview effectuée au siège de Sanrio en novembre 2014 par la rédaction de nippon.com. Photographies de Yamada Shinji.)

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